"Ne sachant à quoi me divertir à la campagne où j'étais [...] je me mis à écrire une histoire, ou plutôt un roman satirique véritablement sans dessein d'en faire aucun mauvais usage contre les intéressés mais seulement pour m'occuper alors, et tout au plus pour le montrer à quelques-uns de mes bons amis, leur donner du plaisir et m'attirer de leur part quelque louange de b "Ne sachant à quoi me divertir à la campagne où j'étais [...] je me mis à écrire une histoire, ou plutôt un roman satirique véritablement sans dessein d'en faire aucun mauvais usage contre les intéressés mais seulement pour m'occuper alors, et tout au plus pour le montrer à quelques-uns de mes bons amis, leur donner du plaisir et m'attirer de leur part quelque louange de bien écrire. " Or l'Histoire amoureuse des Gaules eut un tout autre impact : si elle conduisit son auteur à la Bastille où il passa treize mois pour avoir dépeint sans complaisance des personnalités de la cour, elle lui valut aussi bien plus que d'amicales félicitations. Bussy-Rabutin fut salué par les plus grands comme un nouveau Pétrone et continue de nous séduire par l'ironique finesse et la pureté de sa prose.
Histoire amoureuse des Gaules
"Ne sachant à quoi me divertir à la campagne où j'étais [...] je me mis à écrire une histoire, ou plutôt un roman satirique véritablement sans dessein d'en faire aucun mauvais usage contre les intéressés mais seulement pour m'occuper alors, et tout au plus pour le montrer à quelques-uns de mes bons amis, leur donner du plaisir et m'attirer de leur part quelque louange de b "Ne sachant à quoi me divertir à la campagne où j'étais [...] je me mis à écrire une histoire, ou plutôt un roman satirique véritablement sans dessein d'en faire aucun mauvais usage contre les intéressés mais seulement pour m'occuper alors, et tout au plus pour le montrer à quelques-uns de mes bons amis, leur donner du plaisir et m'attirer de leur part quelque louange de bien écrire. " Or l'Histoire amoureuse des Gaules eut un tout autre impact : si elle conduisit son auteur à la Bastille où il passa treize mois pour avoir dépeint sans complaisance des personnalités de la cour, elle lui valut aussi bien plus que d'amicales félicitations. Bussy-Rabutin fut salué par les plus grands comme un nouveau Pétrone et continue de nous séduire par l'ironique finesse et la pureté de sa prose.
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Yann –
Château de Bussy-Rabutin Le comte de Roger Bussy-Rabutin ne fut, conformément à l'idéal de son siècle, pas moins habile à la plume qu'à l'épée. L'assurance des qualités de son style, jointe au désir de plaire, lui firent embrasser dans ce texte le genre satirique. Mais pour rendre son livre plus intéressant, il décida de peindre les portraits de certains personnages en vue au lendemain de la Fronde, en les enchâssant dans le récit des amoures de Mme d'Olonne (Ardélise) et de Madame de Châtillon ( Château de Bussy-Rabutin Le comte de Roger Bussy-Rabutin ne fut, conformément à l'idéal de son siècle, pas moins habile à la plume qu'à l'épée. L'assurance des qualités de son style, jointe au désir de plaire, lui firent embrasser dans ce texte le genre satirique. Mais pour rendre son livre plus intéressant, il décida de peindre les portraits de certains personnages en vue au lendemain de la Fronde, en les enchâssant dans le récit des amoures de Mme d'Olonne (Ardélise) et de Madame de Châtillon (Angélie), en les voilant les identités sous le masque ténu d'anagrammes, et enjolivant la réalité de toutes les circonstances inventées qui pouvaient rendre l'ensemble plus piquant, tout en lui gardant les qualités de la vraisemblance. Toutes les folies et les extravagances que l'amour pour ces deux créatures purent inspirer à des âmes ardentes jetées dans le creuset de la jeunesse, de la fortune, de l'ambition, et du pouvoir, sont mises à contribution pour divertir le lecteur, qui pardonne volontiers la médisance par la gaité et les grâces de l'ouvrage. Il semble plus inspiré par la la gloire des bons mots et des formules que par une aigre volonté de nuire, due à l'envie au au dépit, quoiqu'il eut pour Mme de Sévigné, sa cousine, lieu de se plaindre de sa pingrerie; il s'en venge par des traits aussi caustiques que plaisants. Malheureusement pour l'auteur, le Roi fut alarmé par des bruits insinuant que des suites de cet impertinent ouvrage le mettant en cause lui et sa famille seraient également sortis de la même plume. Cela valut au comte emprisonnement et disgrâce, et le força à se retirer dans son château, que l'on peut encore visiter en Bourgogne.
Philippe Billé –
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